Depuis 2013, le CCAS de Poitiers mène auprès des agents du service Petite Enfance une démarche d’envergure pour prévenir les troubles musculo-squelettiques (TMS). Sensibilisations et actions concrètes portent leurs fruits.
Une action ciblée
Si la ville de Poitiers a ciblé le service Petite Enfance pour mener une action globale sur les troubles musculo-squelettiques (TMS), ce n’est pas un hasard. « Nous avons constaté une hausse des maladies professionnelles dans ce secteur », analyse Gaëlle Perigaud-Morlat, directrice du CCAS de Poitiers. Une conséquence des missions confiées à ces agents, dédiées aux enfants, « et donc à leur hauteur ». Travailler avec de jeunes enfants implique en effet des mouvements pouvant provoquer des TMS. Dans ce service, le CCAS a l’avantage de pouvoir agir auprès des agents, « mais nous maîtrisons également le cadre de travail, ce qui n’est pas forcément le cas, par exemple, pour les agents qui travaillent auprès des personnes âgées, à domicile ».
Sensibiliser les agents
Après une étude approfondie des situations et causes présumées de TMS au sein du service Petite Enfance, une large sensibilisation a été initiée auprès de l’ensemble des agents. « Le service est composé de 220 agents, travaillant dans 12 crèches collectives », précise Gaëlle Perigaud-Morlat. Des professionnels (préventeur, médecin de prévention) sont venus expliquer les comportements adaptés « en termes de gestes ou de rythme de travail. Les agents sont entièrement dédiés aux enfants et ont tendance à oublier leurs corps. L’objectif est de montrer que certains gestes sont inutiles ou qu’ils peuvent être effectués autrement pour limiter les effets néfastes sur le corps ».
Des actions concrètes
Au-delà de la sensibilisation des agents, un travail a été entrepris sur le matériel. « Lorsque nous achetons du nouveau matériel pour les crèches, notre premier critère de choix est l’ergonomie ».
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