​​Pour soutenir la production de biogaz comme énergie locale, la Région vient d’adopter un plan de soutien à la méthanisation. La stratégie élue ? Une procédure d’appel à projets.

Le plan de soutien voté au mois de février 2014, vise à faire émerger des projets de méthanisation sur le territoire francilien. Pourquoi ? Pour valoriser les déchets, la production d’énergie et surtout épauler le développement de l’économie régionale. Comme le reconnaît Patricia Corrèze-Lénée, directrice environnement, agriculture et énergie au Conseil régional, « nous avons déjà une politique sur la géothermie profonde, avec la mise en place d’un fond de garantie. Nous aidons aussi l’implantation de chaufferies biomasse, mais sur la méthanisation nous n’avions pas vraiment de stratégie locale affirmée ». C’est chose faite.

Pallier l’absence d’une filière organisée

La méthanisation est, en effet, à la croisée des chemins entre la production agricole, l’eau, les questions d’assainissement et le recyclage des déchets. Ce processus constitue, en outre, une filière de traitement complémentaire à l’incinération et au compostage. Pourtant jusqu’à aujourd’hui, peu de projets dédiés à la méthanisation avaient vu le jour en Ile-de-France. Pour y pallier, le Conseil régional a confié à l’association Solagro la réalisation d’une étude préalable sur le potentiel de développement, les gisements, les terrains, les conditions de production possibles sur le territoire. « Il s’agissait d’envisager comment promouvoir cette filière et de quelle façon la mettre en cohérence avec l’économie régionale », confie Patricia Corrèze-Lénée. La collectivité a ainsi décidé de soutenir financièrement et techniquement la création d’installations de méthanisation, aussi bien en phase « étude » qu’en phase d’« investissement », grâce à un appel à projets actuellement en cours.

Appel à projets

« La procédure a été choisie, car elle permet d’indiquer les conditions d’éligibilité sur la double valorisation, énergétique et agronomique, attendue par le Conseil régional », précise la directrice.