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La réhabilitation active

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Économie / 01 mai 2014 / ID Magazine #6

La réhabilitation active

​L’ancienne gendarmerie du Châtelard est une propriété de la Communauté de communes du Coeur des Bauges. Ce bâtiment, inoccupé depuis octobre 2009, vient de faire l’objet d’un réaménagement accueillant le siège de l’intercommunalité, de l’office de tourisme (OT) et d’une pépinière d’entreprises. Inauguré le 11 avril dernier, il devient l’acteur incontournable du futur d’un territoire.

L’objectif avoué de la collectivité était la valorisation d’un vieil immeuble, tout en la dispensant de la prise en charge des loyers actuellement nécessaires à l’hébergement de l’office du tourisme et de la communauté de communes. L’OT, ainsi que la pépinière, bénéficient désormais d’une visibilité accrue. La collectivité, de son côté, peut réaliser des économies de fonctionnement liées à la consommation énergétique des espaces occupés jusqu’alors, lesquels se révélaient fort dispendieux et peu écologiques (chaudière fuel et isolation médiocre).

Ce projet, d’intérêt général, porte sur la création d’un pôle de développement économique et touristique sur le territoire du Coeur des Bauges. Ainsi et depuis quelques années, la Communauté de communes, maître d’ouvrage de cette réhabilitation, souhaite élaborer une véritable politique globale de développement et cet équipement n’en est qu’une partie pourtant indispensable à la cohérence de son action. En termes de tourisme, outre le fait qu’elle investisse de façon conséquente dans les actions de l’OT, la collectivité travaille également de manière partenariale, aussi bien dans le cadre de l’entente intercommunautaire touristique du Lac du Bourget et ses montagnes, qu’avec l’OT et le Parc naturel régional du Massif des Bauges. 

Valoriser un vieil immeuble tout en dispensant la collectivité de la prise en charge des loyers de ses occupants.

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La réhabilitation active L’ancienne gendarmerie du Châtelard

Du reste, la Communauté de communes envisage d’élaborer un schéma local de développement touristique, de façon à rationaliser ses efforts. A cet égard, elle recrute actuellement un agent de développement économique et touristique, afin de formaliser la politique intercommunale et d’en assurer le suivi (de fait, une de ses missions sera d’animer la pépinière d’entreprises). 

Dans le même ordre d’idées, ce bâtiment rénové permettra de dynamiser un territoire rural moribond, en créant un pôle de service intégré et cohérent, puisqu’il est situé au chef-lieu de canton, à proximité d’implantations de services pour la population locale et les touristes : Maison du Parc Naturel Régional du Massif des Bauges, Association cantonale d’animation « Les Amis des Bauges », commerces (pharmacie, poste, transports publics, banque, surface commerciale, etc.), Collège des Bauges…

L’intérêt d’un bâtiment passif 

Ce projet de bâtiment passif a été mené dans le cadre d’un projet global où il était impossible d’imputer les dépenses liées aux différentes études relatives à la performance énergétique du bâtiment à des parties spécifiques de ce dernier. De fait, l’isolation et l’étanchéité à l’air ont été traitées au titre de l’enveloppe extérieure complète du bâtiment. Cette enveloppe permettait, d’une part, une isolation renforcée et une étanchéité à l’air et, d’autre part, une rupture totale des ponts thermiques de l’ouvrage. Dès lors, il devenait incohérent de différencier les parties, ou étages, du bâtiment. Un traitement séparé aurait engendré un surcoût financier important, une aberration de la conception énergétique. 

Des études difficiles à scinder

En définitive, le projet aurait perdu en pertinence. Du reste, le test d’étanchéité à l’air s’est effectué de manière globale sur l’ensemble de l’équipement. Par ailleurs, la certification « PassivHauss » et l’étude thermique dynamique ont été réalisées à l’échelle du bâtiment entier, ces dernières reposant sur des calculs précis relatifs à l’ensemble de l’équipement :

➜ calcul des énergies primaires liées à la consommation énergétique des appareils électriques et leur production de chaleur sur le bâtiment entier, 

➜ calculs des apports de chaleur du soleil en fonction de l’orientation cardinale du bâtiment, la répartition de ces apports ne faisant pas la distinction entre la pépinière d’entreprises et l’office de tourisme situés plein sud et le reste des locaux,

➜ ventilation mécanique contrôlée double flux ne faisant pas non plus la distinction entre les différentes parties du bâtiment (hormis pour la salle de réunion) dans la récupération et la redistribution des calories nécessaires à l’apport de chaleur. Enfin, les entreprises titulaires des marchés publics du projet ont été les mêmes pour l’office de tourisme, la pépinière d’entreprises et la partie administrative. 

Daniel Simon

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