SEM Ville Renouvelée
- Agnès Crucé
- Directrice du projet de l’Union
- Nord, France
- Site web : http://www.semvr.fr
L’Union fait la force
Alors qu’il avait obtenu le Grand prix national Ecoquartier en 2011, le projet de l’Union s’est vu remettre en septembre 2013 le diplôme « Ecoquartier engagé dans la labellisation », par le ministère de l’Egalité des territoires et du Logement.
Situé au coeur de la métropole lilloise, le site de l’Union (80 hectares-10 ha d’espaces verts) est l’un des plus grands projets de renouvellement urbain français. L’ambition est d’y créer un modèle de ville pérenne, où se mêlent logements, activités économiques et équipements collectifs. Aujourd’hui, pour l’essentiel libéré de ses anciens bâtiments, l’Union est un morceau de ville à inventer et à relier au tissu urbain existant qui, à terme, accueillera 6 000 salariés et 3 500 habitants… Prévoyant une imbrication très forte de l’habitat et des activités économiques, ce projet s’inscrit dans une politique de développement durable, tant au niveau de son aménagement que de sa gestion future : dépollution des terrains, limitation de la production des déchets, organisation du cycle de l’eau, gestion des déplacements, participation… Mais aussi dans une dynamique économique, s’organisant autour de deux filières d’excellence : l’une, centrée sur l’image, la culture et les médias et l’autre, dédiée aux textiles innovants. Un vaste programme de construction de 1 400 logements neufs individuels ou collectifs y est également prévu, avec achat ou location, l’habitat social locatif représentant 30 % de l’ensemble des lots.
Du lieu-dit rural au déclin industriel
Jusqu’en 1860, l’Union n’est qu’un petit lieu-dit champêtre abritant quelques fermes, qui progressivement va s’entourer d’usines -et dans une moindre mesure d’habitations- depuis les bords du canal, jusqu’à former une agglomération continue. Berceau de l’industrie textile nordiste, ce havre de paix accueillera dans la seconde moitié du XIXe siècle des usines toujours plus imposantes, des châteaux de l’industrie, puis au cours du XXe siècle, des usines pétrochimiques et métallurgiques... Dès 1970, frappées par le déclin textile, les entreprises cessent leur production et le site est peu à peu déserté. C’est en octobre 1998 que Lille Métropole Communauté Urbaine (LMCU) acte le principe d’une délégation du Droit de préemption urbain (DPU) à l’Établissement public foncier (EPF). Une quinzaine d’hectares sont alors maîtrisés. En 2000, Lille Métropole décide l’engagement d’une concertation préalable sur le projet, en accord avec les trois villes concernées : Roubaix, Tourcoing et Wattrelos.
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