Dans le département des Hauts-de-Seine (92), les médiateurs de l'association Promevil sont sur le terrain pour faire respecter le confinement. Dans le contexte actuel, leur mission, plus que nécessaire, a évolué. 

" Au début du confinement, nous avons eu une période de flottement.  Les villes avec lesquelles nous sommes en contrat avaient décidé de mettre en pause l'action des médiateurs ", explique Marine Riant, responsable du pôle ingénierie et des actions nouvelles au sein de l'association Promevil. Mais très vite, le préfet demande aux maires de solliciter de nouveau les médiateurs pour faire passer le message du confinement auprès des habitants. Actuellement, ils sont 35 à sillonner les quartiers de Nanterre, Bagneux, Malakoff, Courbevoie ou encore Ville-d'Avray." Ils répondent aux questions, vérifient que les attestations ont été remplies et correctement ", reprend Marine Riant.

Acteurs de la solidarité 

Dans ce contexte inédit, leur mission a évolué. "Ils peuvent être amenés à rencontrer des personnes fragiles, vulnérables et faire remonter des informations au Centre communal d'action sociale (CCAS). Ils sont sollicités pour porter des repas, faire des courses. Leurs horaires de travail ont changé pour coller aux heures d'ouvertures des mairies", précise Marine Riant. 

Mesures de protection

Avant de retourner sur le terrain, l'association a organisé une séance de travail pour les médiateurs avec un professionnel de santé afin de répondre à leurs questions. Promevil a pris les mesures nécessaires pour garantir leur sécurité à l'extérieur.  " Ils ont du gel hydroalcoolique, portent des gants, des masques. Ils font plus souvent des pauses pour retourner au local et se laver régulièrement les mains avec du savon." Et si au détour de leur mission, ils font face à des situations d'urgence, ils savent vers qui se tourner. " Ils connaissent les numéros d'urgence. Les médiateurs sont avant tout un maillon de la chaîne de sûreté."

Hélène Leclerc