La commune de Fronton a ouvert un centre de consultation coronavirus
A l’initiative et sous le contrôle du corps médical local, un centre Covid-19 a été installé dans la salle du conseil de Fronton (31), commune de 6 000 habitants. Il prend en charge spécifiquement les patients âgés de plus de 16 ans, présentant les symptômes de fièvre, toux, gêne respiratoire, douleur thoracique, symptômes grippaux. Ouvert le 23 mars, il a accueilli entre 5 à 10 patients par jour la première semaine. Hugo Cavagnac, maire de Fronton, revient sur la mise en place de ce dispositif.
Pourquoi avez-vous mis en place le centre Covid-19 au sein de votre mairie ?
L'initiative est venue des médecins de la commune et des communes voisines. Ils ont anticipé la crise sanitaire, bien avant que le confinement soit annoncé. Nous avons d'abord ouvert la salle du conseil pour qu’ils se réunissent et qu'ils organisent une conférence téléphonique avec leurs collègues alsaciens. La situation était préoccupante. Ils ont alors décidé de délocaliser les consultations Covid-19. La salle du conseil a été transformée en centre Covid-19 pour permettre aux patients qui présenteraient les symptômes de venir consulter un médecin sans croiser d'autres patients dans la salle d'attente.
Comment fonctionne ce centre ?
On a divisé la salle du conseil en deux : d’un côté il y a la salle d’attente et de l’autre la salle de consultation. Elle pourra évoluer en fonction de la situation. Pour le moment, nous ne connaissons pas la " vague " que subissent d'autres régions. Les médecins se relaient par demi-journée. Toutes les personnes qui présentent des symptômes n'y sont pas admises. Les cas suspects, mais peu symptomatiques, sont gérés par téléconsultation. Seuls les cas plus sérieux, nécessitant un examen clinique, sont envoyés au centre Covid-19. La police municipale est présente pour prendre en charge le patient et s'assurer du respect des gestes barrières. Nos agents d’entretien sont également mobilisés pour nettoyer les locaux et ainsi limiter les risques de contamination.
Vous êtes en première ligne pour gérer cette crise. Comment analysez-vous cette situation ?
Quand ça va mal, on se rend compte de l’importance de la proximité. Je sais que nous ne sommes pas les seuls à mettre en place des choses, à innover. Nous nous rendons compte qu’il y a une vraie énergie locale et que la collectivité doit faciliter toutes les initiatives et encourager toutes les coopérations. Comme nous savons le faire, en temps normal, quand tout va bien.
Propos recueillis par Hélène Leclerc