Si ce service - destiné aux personnes sourdes utilisant la langue des signes pour communiquer - s’est développé dans la Ville Rose, ce n‘est pas un hasard. « Nous avons à Toulouse la plus grande communauté sourde signante de France en proportion du nombre d’habitants », note Frédérique Yvenat. Cela est notamment dû à la possibilité de suivre dans la métropole toulousaine une scolarité bilingue français/langue des signes, de la maternelle au lycée.

Comment fonctionne cette cabine ? 

Concrètement, cette cabine téléphonique est une pièce munie d’un ordinateur, d’une petite caméra et d’une connexion internet. Via un système de visio-conférence, un interprète en langue des sourde signante et son interlocuteur. Dans la pratique, la personne se connecte à une plateforme afin de rentrer en contact avec un interprète qui apparaît à l’écran. Cette dernière joint le correspondant demandé par téléphone, pour une traduction simultanée, rapide et précise. 

Un succès grandissant

Ce fonctionnement particulièrement simple a rapidement séduit la communauté sourde de Toulouse. Les deux cabines initialement installées en 2012 au sein de la médiathèque toulousaine José Cabanis ont été prises d’assaut. Lors des six premiers mois d’exploitation, 150 heures d’appels ont été enregistrées. « Nous avons donc décidé d’élargir le dispositif », souligne la responsable du Pôle Handicap. Aujourd’hui, « 4 lieux sont ainsi disponibles sur l’ensemble du territoire » : une cabine téléphonique est à disposition au sein de la médiathèque. Les trois autres sont réparties dans trois Maison de la Citoyenneté de la Ville. Elles sont accessibles gratuitement et sans rendez-vous.

Pierre-Laurent Pizy

Le conseil de Paris du mois de mai a été marqué par une nouveauté pour les personnes sourdes et malentendantes. En effet, pour la première fois, une partie du Conseil a été retransmise en langue des signes française (LSF). Parmi les temps forts traduits, les questions d'actualités mais également 4 débats portant sur la Ville intelligente, la reconquête des berges de la Seine, l’action internationale de la Ville ou encore l’extension de Roland Garros. Environ 6h30 de débats ont ainsi été traduits et sous-titrés, visibles via le site internet paris.fr, qui retransmet déjà en vidéo et en direct l’ensemble des séances. Si lors du conseil des 26, 27 et 28 mai, seuls les temps forts ont été accessibles, « notre objectif est bien sûr de continuer à travailler afin que tous les parisiens puissent suivre les débats du Conseil de Paris », annoncent Mao Peninou et Bernard Jomier, adjoints à la Maire de Paris. A terme, dans quelques mois, cette diffusion en langue des signes sera effectuée sur la totalité du Conseil de Paris.