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Technologie / 31 octobre 2017 / ID Magazine #43

Chambéry

​Tranquillité publique

Des balises sonores pour lutter contre le bruit

Pour apporter une réponse aux nuisances sonores constatées dans l’un des secteurs de la ville de Chambéry, la collectivité a décidé de poser des balises sonores. Ce dispositif, qui s’inscrit dans une politique globale de tranquillité publique, fait ses preuves. 

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​Le constat

A Chambéry, le Carré Curial est bien connu des amateurs de fêtes. « Ce secteur concentre un nombre important d’établissements de nuit », confirme Dominique Bion, directeur prévention, sécurité et tranquillité publique de la Ville de Chambéry. Boîtes, bars de nuit…quand la fête bat son plein, les plaintes des riverains se multiplient, notamment pour les nuisances sonores constatées en soirée et la nuit.

Pour mieux lutter contre ces nuisances sonores, la Ville différencie les bruits directement occasionnés par les établissements de nuit, et ceux provoqués par les clients à la sortie de ces établissements.

Une solution : les balises sonores

Pour apporter une réponse concrète et efficace aux nuisances sonores, la collectivité a décidé d’agir, en s’appuyant sur un dispositif novateur : la balise sonore. « Deux balises ont été installées à proximité des établissements concernés », détaille Dominique Bion. Leur fonctionnement est assez simple : celles-ci enregistrent et contrôlent les niveaux sonores, « et en cas de dépassement, une alerte est envoyée sur le portable du gérant de l’établissement concerné ». Au bout de dix minutes, si le niveau sonore n’a pas baissé, une deuxième alerte est transmise. Enfin - après dix minutes de nouveau et en cas et si aucune amélioration n’est constatée par la balise – l’alerte est transmise directement à la police, qui se déplace sur les lieux.

Pour mettre en place ce nouveau dispositif, « nous avons associé les gérants des établissements de nuit afin de les sensibiliser aux nuisances sonores ». Ces balises semblent efficaces pour lutter contre le bruit occasionné par les établissements. « Nous avons beaucoup moins de plaintes », constate le directeur prévention, sécurité et tranquillité publique de la Ville. L’aspect dissuasif de la méthode fonctionne également : « Dans la très grande majorité, le problème résolu en moins d’un quart d’heure ». Jusqu’à présent, une seule intervention de la police est à noter via ce dispositif.

Une présence humaine renforcée

Si cette solution technique est utile, elle s’accompagne à Chambéry d’une politique plus globale menée dans le domaine de la sécurité et la tranquillité publique. Celle-ci s’est notamment traduite, le 1er juillet, par la création d’une unité tranquillité de nuit pour la police municipale. Composée de huit agents de la police municipale, elle intervient de 18 h à 3 h du matin, cinq soirs par semaine, les jeudis, vendredis et samedis soir, et deux autres soirs par semaine de manière tournante. « Cette présence humaine est indispensable, notamment pour tous les bruits et nuisances intermittents ».

Pour une efficience accrue en la matière, la police municipale et la police nationale travaillent régulièrement ensemble, et ce depuis plusieurs années. Dès 2014, ce travail de coopération s’est concrétisé à travers une convention de coordination entre les forces de police nationales ou municipales.


La phrase :

« Ce dispositif permet de responsabiliser chacun des acteurs et d’apaiser les conflits. »

Dominique Bion, directeur prévention, sécurité et tranquillité publique de la Ville de Chambéry.

Les chiffres :

Le nombre d’agents de la police municipale

  • 26en 2014

32 en 2016

36 en 2017

Nombre d’interventions de la police municipale entre 2013 et 2016 : +81%

  • - 15,41 % de troubles à l’ordre public

- 22,50 % de dégradations

- 36.59% d’accidents

31 caméras de vidéoprotection à Chambéry en 2016

Petite infographie :

Le fonctionnement des balises sonores en 4 étapes

Etape 1 : les balises sonores enregistrent et contrôlent le niveau sonore

Etape 2 : en cas dépassement - un SMS envoyé au gérant de l’établissement

Etape 3 : après 10 minutes, si aucune baisse constatée – un 2e SMS envoyé au gérant de l’établissement

Etape 4 : après 10 minutes, si aucune baisse constatée – alerte envoyée aux forces de l’ordre 

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