​LES BIOBORNES, QU’EST-CE QUE C’EST ? 

Elles se présentent sous la forme d’une poubelle ronde recouverte d’un grand couvercle gris. C’est dans ces bacs d’un nouveau genre que les habitants de la communauté de communes sont encouragés à déposer leurs bio-déchets. Les bio-déchets sont des matières organiques issues des ménages, de la restauration, de la grande distribution et des industries agro-alimentaires. 

COMMENT LA COLLECTIVITÉ S’EST ORGANISÉE POUR METTRE EN PLACE CETTE NOUVELLE FAÇON DE TRIER ? 

La Communauté de communes Rives de Saône a fait appel à Bourgogne Recyclages, entreprise privée, qui propose une solution de tri à la source pour les bio-déchets, en vrac ou emballés. « La démarche est simple : là où le compostage individuel et collectif n’est pas possible ou n’est pas souhaité, on peut réduire ses déchets, on peut biocomposter. Avec les biobornes, le geste de tri est nouveau, économique et pratique. Il n’est plus une contrainte mais une ressource », a expliqué Guillaume Sécula, directeur général de Bourgogne Recyclage lors de l’inauguration des 10 biobornes, installées dans la Communauté de communes Rives de Saône. 

QUELS DÉCHETS DOIVENT ÊTRE DÉPOSÉS ? 

Il est interdit d'y déposer les plastiques, le verre, les sacs poubelles ou sacs plastiques, la ferraille et les canettes. En revanche, les restes de fruits et légumes, les os, les coquilles d’œuf et les arrêtes, les tranches de pain, les épluchures, le marc de café, les morceaux de cartons, l'essuie-tout et les serviettes en papier, les feuilles mortes, les fleurs, et les restes carnés sont acceptés, sans restriction.

ET APRÈS, QUE DEVIENNENT CES DÉCHETS ? 

Ils sont livrés sur une plateforme, LeledyCompost, pour que soit fabriqué du compost, appelé le Phertyl normé. Il est ensuite distribué aux agriculteurs de Saône-et-Loire et du Sud de la Côte d’Or. 20 % du compost produit environ est destiné aux agriculteurs de la Communauté de communes. 

POURQUOI SÉPARER LES BIO-DÉCHETS ? 

Le premier objectif est d’atteindre les objectifs fixés par la Loi de transition énergétique. À savoir, la réduction de 50% des quantités de déchets non dangereux, non inertes enfouis et la généralisation du tri à la source d’ici 2024. Puis, il s’agit de réduire le coût global de la gestion des déchets, en diminuant les tonnes d’ordures ménagères coûteuses dont le prix est amené à doubler d’ici 5 ans, les fréquences de collecte des OMR et améliorer globalement des performances des collectées séparées. C’est aussi contribuer à la préservation de l’environnement en diminuant la part des déchets incinérés, en augmentant le taux de valorisation global de Rives de Saône et enfin se prémunir des hausses à venir sur la Taxe générale sur les activités polluantes (TGAP). 

LA PREMIÈRE COLLECTE DES BIOBORNES, ÇA A DONNÉ QUOI ? 

3 bouteilles d’eau, 7 canettes, 1 sac avec des emballages, un bidon d’huile vide et un sceau avec du verre pour environ 680 kilogrammes de biodéchets collectés. « Le bilan n’est pas parfait mais il est bon et prometteur », a confié Guillaume Sécula. 

Édouard Trochon

LE TRI DES BIODÉCHETS COMMENCE À LA MAISON 

Avec la mise en place des biobornes, les habitants de la communauté de communes des Rives de Saône doivent adopter les bons gestes de tri à la maison. Pour cela, ils peuvent s’aider d’un sac kraft compostable qui contient les consignes de tri. Il permet d’éviter des erreurs de tri (confusion avec un sac plastique non compostable), de perdre en humidité et donc d’éviter les odeurs et le poids. Le sac kraft est contenu dans un bio-sceau alvéolé et équipé d'une petite rétention pour éviter que le liquide coule. Le modèle a été éprouvé et permet d’optimiser les odeurs notamment.