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Stéphane Pintre : "Nous devons rester dans l'action"

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Stéphane Pintre : "Nous devons rester dans l'action"

Capacité d’agir dans l’urgence. Nécessité d’accompagner les agents et de dialoguer avec les partenaires sociaux. Anticipation et réflexion face défis à venir. Stéphane Pintre fait le point sur les activités et les missions des dirigeants territoriaux. Le président évoque également l’actualité du syndicat et la tenue de la prochaine édition de Territorialis. Interview.

COMMENT LES DGS S’ADAPTENT-ILS, DANS LEURS MISSIONS, À LA CRISE SANITAIRE ?

Nous avons vécu et vivons encore une période inouïe. Nous n’étions pas préparés à ce que l’on a vécu. Et nous avons dû faire face. Les services publics territoriaux, malgré les difficultés, ont su très rapidement s’adapter, s’organiser et mettre en place leur plan de continuité des activités. Les agents ont également répondu présents. Ceux qui ont été physiquement mobilisés ont assuré les missions de services publics. Nous devons aujourd’hui rester dans l’action.

POURQUOI LA GESTION DES SERVICES ET LE MANAGEMENT DES FEMMES ET DES HOMMES RESTENT-ILS ESSENTIELS EN CETTE PÉRIODE DE RÉSURGENCE DE LA COVID ?

L’urgence de prendre des décisions a conduit, tant au niveau national qu’au niveau local, la mise en œuvre de procédures exceptionnelles. Les managers ont dû, quant à eux, se positionner différemment. La ligne hiérarchique a donc été bouleversée. Par ailleurs, les agents, qui ont continué à exercer leur fonction, avaient besoin de soutien, de décisions et de consignes claires. Le rôle des élus, des DG et dans l’encadrement général était de les rassurer. Et bien entendu de leur permettre d’exercer leur mission dans les meilleures conditions, notamment sanitaires. Ça aurait été un crime de les laisser livrer à eux-mêmes. 

LA CRISE SANITAIRE RENFORCE-T-ELLE LE RÔLE DU DIALOGUE SOCIAL ?

Je ne pense pas. Au niveau national, le gouvernement a consulté les partenaires sociaux. Au niveau des collectivités, nous avons les avons informé des décisions, des plans de continuité etc. mais il était compliqué d’avoir un dialogue social « normal »… Nous n’avions ni la possibilité, ni le temps de réunir les partenaires, d’aller les consulter régulièrement. Le dialogue social, tel qu’on l’entend, se concrétise d’abord par des instances officielles dans les collectivités, notamment. Et durant cette période de crise, elles ont clairement été court-circuitées. Il faudra tirer les leçons de cette période. 

FAUT-IL CRAINDRE UNE CRISE ÉCONOMIQUE ?

Elle aura de fortes conséquences, nous devons nous y préparer. Il va falloir faire jouer à plein la solidarité nationale et locale. La fiscalité économique qui finance les intercommunalités risque, par ailleurs, d’être impactée. Nous n’avons pas de visibilité sur ce qu’il va se passer en 2021 et 2022. Des entreprises vont déposer le bilan, d’autres auront des chiffres d’affaires en baisse. Nous devons nous interroger sur la façon dont nous allons gérer. Un plan de relance de l’État existe certes mais il y aura quand même des dégâts localement.

COMMENT LE SYNDICAT AVANCE-T-IL SUR LES DOSSIERS D’ACTUALITÉS ?

Il y a trois grands sujets. D’abord le « mercato » des DG. Nous allons accompagner nos collègues. Nous souhaitons permettre, à ceux qui ont connu des changements électoraux, de vivre le plus sereinement possible cette période. Certains devront notamment retrouver un poste et nous serons à leurs côtés. Il y a ensuite la mise en œuvre de la loi de transformation de la fonction publique. Tous les décrets ne sont pas encore sortis. Notamment celui des fonctions et missions des directeurs généraux. Et puis, il y a le projet de loi « 3D ». Nous y travaillons mais nous n’avons pas encore eu d’échange avec les membres du gouvernement. Enfin, nous préparons la refonte de la charte de déontologie des DGS.

À QUOI RESSEMBLERA CETTE ÉDITION ?

À cette heure, nous ne savons pas encore si l’évènement pourra se tenir. J’aimerais qu’on puisse l’organiser en présentiel, tout en respectant l’ensemble des mesures sanitaires nécessaires. Ce serait une formule adaptée mais où l’on retrouverait le congrès, le salon, les conférences, les ateliers et les tables rondes sur les grandes mutations de l’action publique, la transition écologique. Ce serait aussi l’occasion de parler de la crise et sur l’après élections municipales. Nous avons beaucoup de choses à nous dire.

Propos recueillis par Jérémy Paradis

80e édition du congrès du SNDGCT et 18e Assises nationales des Cadres dirigeants des Collectivités

du 5 au 7 novembre à Metz 

-Action publique en mutations

-Post municipales

-Réussir sa transition écologique

-Relations internationales

Plus d’informations :

www.idealco.fr/evenements/territorialis-109#concep...

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