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Confinement acte 2 : ces élus qui s'opposent à la fermeture de commerces

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Confinement acte 2 : ces élus qui s'opposent à la fermeture de commerces

Les élus s'élèvent contre la décision du gouvernement de fermer les commerces de proximité. Crédit Pixabay

Ils sont contre la fermeture des commerces de proximité et le font savoir. Présidents des départements, maires, élus de petites communes : ils demandent au Gouvernement de revoir les règles de ce nouveau confinement, destiné à freiner « la deuxième vague » de contaminations au coronavirus.

« Un coup de massue »

C’est face caméra que Christophe de Balorre, président du Conseil départemental de l’Orne s’est exprimé le 29 octobre 2020, déplorant la décision de fermer les commerces de proximité. « Le nouveau confinement est un coup de massue auquel s’ajoute l’injuste monopole des surfaces de grande distribution. » Bien conscient qu’il faut « enrayer la progression du virus et permettre aux soignants de ne pas être submergés », il appelle à « respecter les nouvelles règles » mais pointe l’incohérence des décisions. « On pourrait acheter une paire de chaussures dans un hyper alors que le chausseur de proximité lui est fermé ? On pourrait acheter un livre dans une grande surface alors que nos libraires sont fermés ? Cette incohérence doit être combattue et je la combattrai. »

« Faire preuve de discernement »

Dans le département voisin, en Mayenne, le Président du Conseil départemental et Président de l’Association des Maires, Adjoints et Présidents de communautés de la Mayenne demandent « au Gouvernement de faire preuve de discernement et de rouvrir les commerces de proximité, poumon essentiel de notre société ». Pour eux, fermer les commerces « c’est assumer d’en sacrifier une partie, qui ne rouvrira plus. Les commerçants, comme nos concitoyens, sont prêts à beaucoup pour préserver la santé des Français. Toujours soucieux du protocole sanitaire, qu’ils appliquent à la lettre, ils ne représentent pas plus un danger pour la santé que la grande distribution. »

Signature d’un arrêté

Si d’autres élus partout en France reprennent les même arguments, François Boucher (comme d’autres), maire LR de Migennes, une petite commune de près de 7.000 habitants dans l'Yonne a quant à lui, signé un arrêté (illégal) pour autoriser l'ouverture des commerces non-alimentaires jusqu'à ce que « jusqu'à ce que soit rétablie l'égalité de traitement [...] entre les grandes surfaces extérieures à la ville" qui peuvent encore tout vendre et les petits commerces de centre-ville qui risquent la fermeture face à cette "concurrence déloyale".

La réponse du Gouvernement

Sans annoncer la réouverture des commerces de proximité, le Gouvernement a pris des mesures, au nom de "l'équité". Il a d'abord demandé aux distributeurs dont la Fnac d'arrêter le vendre des livres. Jean Castex a annoncé interdire aux grandes surfaces alimentaires, à compter de mardi 3 novembre 2020, « la vente des produits qui sont d'ores et déjà interdits dans les commerces de proximité ». Aussi, les fédérations de commerçants seront reçues à Bercy tout au long de la semaine. 

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